Trois destinations 🚲🚲🚲 : soleil de 23 h, tramezzino et JO 🌅🥪🥇
Un dimanche sur deux, directement dans votre boîte mail, trois destinations vélo. Pour quelques heures, quelques jours, à votre allure. Éprouvées et checkées par l’auteur.
J’ai passé autant de temps dans le train 🚆 ces derniers jours qu’à pédaler. Pour une grande cause ☺️ Direction Grenoble et la Conférence nationale du tourisme à vélo, raout annuel qui a brillé 💎 d’un éclat particulier lors de cette édition 2024. La Stratégie nationale « Destination France à vélo : cap vers 2030 ! » y a été dévoilée - ses 8 enjeux accompagnés de ses 27 mesures à découvrir ici.
Une avancée décisive. Plus de cinquante acteurs du secteur tous métiers confondus ont planché pendant près de deux ans, portés par une belle ambition : faire de la France la première 🥇 destination mondiale du tourisme à vélo à l’horizon 2030. Pour l’instant, on est derrière l’Allemagne. Croyez-moi -j’en étais, de ces groupes de travail- on va le gagner 🇫🇷🇫🇷 cet autre Euro !
En attendant, vous pouvez soutenir la Stratégie en signant son manifeste ici.
Bon, maintenant, trois destinations 🚲🚲🚲 comme promis.
Destination 1 – Un soleil de (presque) minuit en… Finistère Nord
J’ai toujours cette envie quand s’annonce l’été. La Norvège, le cercle arctique, partir y profiter du soleil de minuit, rouler au paradis des îles Lofoten dans une lumière qui ne s’éteint jamais. L’astre n’y disparait plus dans l’Atlantique en gros entre fin mai et le 14 juillet. J’ai l’idée… Et puis il faut ✈️ : cela en vaut-il la chandelle en 2024 ?
On a tous besoin de belle lumière ces temps-ci, à bien des égards. Plutôt que le Cap nord, pourquoi pas le bout de la Bretagne ? Là-bas, fin juin, le soleil se couche mais très tard, à peine avant 23 heures. Et c’est extraordinaire, croyez-moi. On y va ? En train, c’est mieux, jusqu’à Morlaix par exemple. Pour découvrir à vélo jusqu’à Brest (40mn de 🚊 max pour revenir au point de départ), sur quatre jours c’est idéal, les côtes des Légendes, des Abers et d’Iroise, continuité de joyaux du Finistère Nord.
Je vous livre la trace Komoot ici, c’est cadeau.
Elle ne s’éloigne pas trop de La Vélomaritime entre Morlaix et Roscoff, de la V45 jusqu’à Plouguerneau, de la Route des Phares enfin.
En chemin entre Manche et océan, du beau, du très beau. Des baies, des plages de sable fin, des dolmens, des menhirs, une drôle de maison entre des rochers, des abers, des îlots à fleur d’eau, des chapelles et des églises, des huîtres charnues, des araignées au top et des tartines de délicieux beurre demi-sel, des phares et des phares et l’ancre de 20 tonnes de l’Amoco Cadix 🏴☠️ Plus de 200 kilomètres d’une côte qui ne ressemble à aucune autre avec juste ce qu’il faut de mystère et plus qu’il n’en faut de lumière.
Et puis de fameuses îles (Batz, Ouessant, Molène…) pour le plaisir de les apercevoir ou d’y prolonger le séjour en prenant le ferry. Le sentiment du grand, très grand large. Et puis… pas grand monde sur toutes ces voies très secondaires si ce n’est des Bretons drôlement sympas en ce pays de Léon. Les Brestois ne sont pas mal non plus, n’oubliez pas arrivés à bon port ⚓️ chez les Ty Zefs de lever votre verre à la qualification pour la Ligue des champions ⚽️
Entre temps, pied à terre et si votre budget va bien, je vous suggère des haltes gîte et couvert :
🛌 🍽️ au Roc’h Ar Mor, plage de Porsmeur le premier soir,
🛌 🍽️ à l’hôtel Spa Marin Baie des Anges après un plateau de fruits de mer au Vioben, port de l’Aber Vrac’h le deuxième soir,
🛌 dans une roulotte spa 😉 à Porspoder le troisième.
Et y’a bien entendu une flopée de formidables crêperies tout au long de la route. Degemer mat e Penn-ar-Bed ! Bienvenue en Finistère, en breton.
Destination 2 – Tramezzino et vélo, le combo turinois
Législatives, tous leurs enjeux ou pas, je parie que vous n’allez pas tarder à vous intéresser (aussi) au Tour de France 😉 Vous savez, celui qui pour la première fois depuis 1903 ne s’achèvera pas à Paris mais à Nice. Et qui partira d’Italie -autre première- le 29 juin, de Florence précisément. Deux jours plus tard, le Giro di Francia fera étape à Turin.
Du coup, j’ai eu envie de vous emmener en Piémont. Peut-être pas cet été, la ligne ferroviaire n’est toujours pas rétablie au fond de la Maurienne depuis le spectaculaire éboulement d’août 2023, et la transition en bus y est un peu longuette quand on vient de Paris ou de Lyon.
Mais Turin à vélo reste un must à mettre dans votre Lista di viaggi a bici. Tout d’abord parce que la ville du miracolo economico du 20e siècle et de ses fleurons locaux (Fiat, Lavazza, Olivetti, etc.) s’est transformée. La découverte du Lingotto, l’ancienne méga-usine Fiat devenue centre d’affaires, musée contemporain et jardin d’art sur son ancienne piste d’essai en terrasse, suffit à en prendre conscience.
Le cœur historique de Turin reste d’une sublime beauté et sa situation géographique un don du ciel : urbanisation posée à plat sur la rive gauche du Pô, collines enchanteresses rive droite, panoramas fabuleux sur la chaîne alpine. Turin s’est réinventée et mêle passé et présent avec bonheur. Le vélo y a gagné depuis la Covid 300 km de pistes dédiées.
Au nord du corso Vittorio Emanuele II, on roule tranquille des prestigieux Pallazo Reale et ses jardins, Madoma et Carignano, du Duomo, jusqu’à la piazza San Carlo. Autour, des espaces verts, des musées, un patrimoine étonnant et une ville bouillonnante.
Et si vous avez du temps, louez un VAE pour explorer les collines, à l’est du Pô. J’adore cette boucle sportive (45 km, 1 100m de D+) - touristique publiée dans mon Atlas Vélo Europe augmenté par Strava 📕(éditions Solar, 2020). Elle mène au colle de la Maddalena, au phare de la Victoire, à la basilique de Superga, à la villa San Regina et au monte dei Cappucini, autant d’incontournables balcons sur la ville. En assistance électrique, ça passe crème.
À propos, entre autres délices culinaires (la truffe blanche d’Alba et les vignobles du barolo ne sont pas loin), on ne quitte pas la cité des deux Umberto, Eco et Tozzi, sans être passé au pittoresque café Mulassano (piazza Castello) pour ses tramezzini, petits sandwichs triangulaires bourrés de bons produits piémontais.
Destination 3 – Découvrez comment Paris est en train de devenir olympique
Depuis des mois, je ne reste jamais quelques jours sans passer du temps dans Paris. Et c’est dingue comme ces derniers temps, la ville se transforme. Normal, ce 16 juin, le compte à rebours des JO 2024 annonçait J-40 ! Les bords ouest de la Seine, entre Louvre et tour Eiffel, sont livrés aux installations olympiques. Concorde, Grand Palais, pont Alexandre III, jardins du Trocadéro, Invalides, Champ de Mars sont autant de stades chantiers à ciel ouvert. Ça ne fait pas rire les indécrottables automobilistes qui osent encore s’y risquer. À vélo, du coup, ça passe de mieux en mieux 😉
Je vous y emmène toujours, quand vous voulez, jusqu’au 14 juillet. On part pour quatre heures de VAE des Grands boulevards, on monte à Montmartre et jusqu’à La Chapelle Arena et La Villette, on longe les canaux puis gagne le bois de Vincennes où on pique-nique, je vous raconte petits et grands secrets olympiques de la Cipale, Bercy, la Sorbonne, la Seine et de tous nos sites prestigieux en mutation.
Il est essentiel, en cette période un peu troublée, de garder la flamme 🔥☺️
Avant de nous quitter… 🤧😉 Si vous n’êtes pas encore membre de la Tribu Gravel (Passion) de HUGO GUILBAUD et ne recevez pas encore, chaque samedi à 19 heures, sa newsletter hebdo, découvrez ici son édition d’hier. Et abonnez-vous 😌
Un bonbon pour finir. La vidéo de 3mn qui livre les résultats de son étude 2024 sur la pratique du gravel, réalisée auprès de plus de 1 700 convertis. Très intéressant 🧐
À très vite à 🚲🚲 On sera le 30 juin. Ce sera (vraiment) l’été. Et on sera tous allés voter.